TRÉMOLO (TITRE PROVISOIRE)
en création
A partir de la figure de la Méduse, Trémolo s’intéresse davantage à déconstruire le mythe, ce que l’histoire nous raconte derrière l’histoire. Les mythes permettent-ils de perpétuer des croyances malgré leur aspect fictionnel ? Quelles préoccupations ressortent de l’imagerie du monstrueux, l'équilibre de la terreur, du féminin, de la notion de perte ? Méduse n'a pas peur, elle est peur ; elle a traversé les temps, nourrit l’imaginaire collectif. Par quelle voie-voix récupère-t-on sa parole, son corps ? Qu'est ce qu'on invente pour "défier l'augure" ? Ça ressemblerait à quoi une danse qui puise dans une pulsation détractée pour défaire le sort ? Où regarde Méduse ? Au regard dérobé, sa veille ancestrale vient mettre en lumière les nécessités d'aujourd'hui.
Les deux danseuses, en miroir, visiteront cette zone aphotique, et remonteront vers le jour. Autant de désirs, de questions qui animeront la danse, le projet. Nous serons accompagnées par de la musique modulaire pour que le petit et ses variables nous portent et nous soutiennent.
Conception : Emilie Philippot
Danse : Emilie Philippot et Florence Gengoul
Autre résidences : en cours, Honolulu-Nantes, Au bout du plongeoir-Rennes, Chapelle Derezo-Brest, Les Fabriques-Nantes.
Soutien : en cours : La Coopération Itinéraires d’Artistes (La Chapelle Dérézo, les Fabriques-Nantes, CDN Rouen, La Fonderie-Le Mans, Au bout du Plongeoir-Rennes ), Musée des Beaux Arts de Caen

VI(N)CERE
Aujourd’hui, on parle plus des peurs qu’elles n’existent, il est davantage question de gérer l’équilibre de la terreur. C’est toute une culture de la peur qui joue avec la peur de la peur, et qui nous envahit. Comment agir face à cette menace et se détacher de cette source d’insécurité ? Comment sortir du sentiment d’impuissance, qu’est ce qui nous fait sortir de l’immobilité ?
Le solo devient un jeu de la dignité par l’usage d ‘allégories et d’hybridité. L’esquive, la confrontation, l’abandon, la dualité, l’épuisement sont des manières d’interroger la peur comme résistance à l’inertie. Attendant la force qui viendra les mettre en mouvement, les figures valeureuses jouent de leur propre impotence et dansent avec leurs ombres. Elles traversent l‘espace comme un somnambule chercherait un lieu de repos.
« Le silence des choses est celui d’une poudrière qui n’attend que sa mise à feu. » Annie Le Brun
Conception et danse : Émilie Philippot
Regards extérieurs : Léa Rault, Marzena Krzeminska, Sylvie Le Quéré, Eli Lécuru
création lumière : Ronan Bernard
Création sonore : Charlotte Boisselier
Musique : Laurie Spiegel
Régie son : Loïc Hache
Résidences : Réservoir Danse-Rennes, le Lieu-Guingamp, CND Pantin, la Ménagerie de Verre dans le cadre du studioLab, la Ville Robert-Pordic, le Petit Echo de la Mode-Châtelaudren, la Villa Carmélie-st Brieuc.
Soutien : Département Côtes d'Armor, le Petit Echo de la Mode, Agglomération de St Brieuc.

LAS LAGUNAS
« Tener Lagunas », en espagnol, ça veut dire tout oublier, avoir un instant de passage à vide, un trou de mémoire.
Dans l’environnement, les lagunes sont soit fermées, soit ouvertes. Dans les lagunes ouvertes, des flots de la mer et des rivières créent un courant continu. Protégée par un seul banc de sable, même si la lagune semble calme, elle reste toujours vulnérable aux assauts de la mer.
Dans las lagunas, nos corps viennent dire les bascules incessantes que nous adoptons pour tenir lieu de rencontre, de relation. Parce que comprendre l’autre signifie prendre avec soi, saisir ensemble. Nous prenons le temps dans ces lieux de passages, de transitions, de pertes, sans jamais savoir d’avance où ça ira.
Las lagunas sont agitées, furtives, digressives, elles cherchent ensemble, « changent en s’échangeant ». Les performers négocient avec les ruptures, les flux, les échecs, les tentatives de s’accrocher, les pertes de références. On se rassemble avec ce qui nous sépare : nos limites et nos désaccords.
PT-
“Tener lagunas”, em espanhol, significa ter uma branca, passar por um instante de vazio.
Na natureza, as lagoas podem ser abertas ou fechadas. Nas lagoas abertas, as correntes do mar e dos rios criam um fluxo contínuo. Protegida por um único banco de areia, a lagoa, aparentemente calma, encontra-se sempre sujeita aos assaltos do mar.
Em Las Lagunas, os nossos corpos basculam na dualidade equilíbrio/desequilíbrio para tomar o lugar de encontro e de relação com o outro. Compreender o outro significa levá-lo consigo, criando um espaço de jogo conjunto. Demoramo-nos nestes lugares de passagens, transições, perdas, sem nunca saber de antemão para onde iremos.
Las lagunas são agitadas, furtivas, digressivas — procuram juntas — e "transformam-se nas suas trocas". Os performers negoceiam rupturas, fluxos, fracassos; tentam agarrar-se, perdem referências. Reúnem-se com o que os separa: discordâncias, limites, e incompreensões.
Conception : Émilie Philippot
Performers : Ana Paula Gusmão, Luis Odriozola, Émilie Philippot, Béatrice Cordier.
Regard extérieur : Romain Beltrão
Son : Arthur Pispalhas
Résidences : OPART | Estúdios Victor Córdon, Polo Cultural Gaivotas | Boavista et Espaço Alkantara en partenariat avec Rede More -Lisbonne-
Soutien : Institut Français Saison France-Portugal 2022, Fondation C. Gulbenkian en partenariat avec Rede More.
Soutien production & administration : Rede-More
Photo © Alipio Padilha

O VOO
La chute comme point de départ, la gravité comme lieu d'équilibres et déséquilibres. Un premier projet cherchant à signifier le corps fragile dans un espace trop indéfini.
Forme courte de 10 '
Regards extérieurs : Vera Mantero, André Teodosio
Création sonore : Artur Pispalhas
Soutiens : Forum Dança, o Rumo do fumo, Teatro Méridional-Lisbonne