
Trémolo
en création
A partir de la figure de la Méduse, Trémolo s’intéresse davantage à ce que l’histoire nous raconte derrière l’histoire. Méduse n'a pas peur, elle est peur ; elle a traversé les temps, nourrit l’imaginaire collectif ; représentée de diverses manières aux attributs variables : tantôt monstrueuse, tantôt jeune fille, tantôt centaure, vieille, le dos ailé, barbue. Une des nombreuses versions raconte une jeune femme violée par Posédion dans le temple d'Athena, elle devint Méduse transformée par la déesse furieuse, jalouse de sa beauté. Son regard devient alors celui qui pétrifie quiconque la regarderait. Elle fait Figure de l'effroi et de l'interdit, symbole de peur et de protection. Elle n'a pas peur, elle est peur. Elle a traversé les temps, nourrit l’imaginaire collectif ; représentée de diverses manières aux attributs variables : tantôt monstrueuse, tantôt jeune fille, tantôt centaure, vieille, le dos ailé, barbue, aux crocs de sangliers, elle sourit, la langue en dehors.
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Comment les mythes permettent-ils de perpétuer des croyances malgré leur aspect fictionnel ? Quelles préoccupations ressortent de l’imagerie du monstrueux, de l'équilibre de la terreur, du féminin, de la notion de perte ?
"Trémolo" s'accapare la question du regard, de l'adresse, et de la langue. Si la parole est ôtée à Méduse et ses yeux ont un pouvoir mortel, que reste-il de sa présence pour signifier le sort ? Au regard dérobé, sa veille ancestrale vient mettre en lumière les nécessités d'aujourd'hui : défaire le sort.
Par quelle voie-voix récupère-t-on sa parole, son corps ? Qu'est ce qu'on invente pour "défier l'augure" ?
Déjouer le sort, c'est rire des assignations, où le trémolo n'évoque ni le tremblement, ni la peur mais sublime ce qu'il y a d'existant par la répétition de la joie, du jeu, retenir l'enfance en nous, et la faire grandir.
Trémolo est un projet pour deux danseuses et leurs radeaux.
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Conception : Emilie Philippot
Danse : Emilie Philippot et Florence Gengoul
Création sonore : Chloé Malaise
Résidences : en cours /// Honolulu-Nantes, Au bout du plongeoir-Rennes, Chapelle Dérézo-Brest, Les Fabriques-Nantes.
Soutien : en cours /// La Coopération Itinéraires d’Artistes (La Chapelle Dérézo, les Fabriques-Nantes, CDN-Rouen, La Fonderie-Le Mans, Au bout du Plongeoir-Rennes), Département Côtes d'Armor, Ville de St Brieuc.
Vi(n)cere
2021
Aujourd’hui, on parle plus des peurs qu’elles n’existent. Quel est notre recul face aux dynamiques sociales ? En faisant de la peur ponctuelle, une peur totale. les individus perdent leur cadre de pensées sont en proie à des peurs indéfinies. On vit dans une culture qui joue avec la peur de la peur, et qui nous envahit. Comment agir face à cette menace où se développe une insécurité collective ?
Dans ce solo, il s’agit de traverser différentes stratégies face à la peur. C’est un jeu où la dignité ; l’esquive, la dualité, la confrontation sont des manières d’interroger la peur comme résistance à l’immobilité. Parfois comme un duel, surgit une danse pour l’autre, pour l’absent, un vieux fantôme qu’est l’adversité. Attendant la force qui viendra la mettre en mouvement, la figure valeureuse joue de sa propre impotence, et traverse l‘espace comme un somnambule chercherait un lieu de repos.
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Création-interprétation : Émilie Philippot
Regards exterieurs : Léa Rault, Marzena Krzeminska, Sylvie Le Quéré, Eli Lecuru
Création sonore : Charlotte Boisselier
Musique : Laurie Spiegel
Création lumière : Ronan Bernard
Régie son et arrangement : Loic Hache
Production : Heim
Résidences : Réservoir Danse-Rennes, Le Lieu-Guingamp, Ménagerie de Verre StudioLab-Paris, CND-Pantin, La Ville Robert -Pordic, Le Petit Echo de la Mode- Châtelaudren
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Soutien : Département des Côtes d'Armor, Le Petit Echo de la Mode-Châteleaudren, St Brieuc Armor Agglomération
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